VAIUAXTES DADKLAÏDE DU GUKSCLIX. 161
\ i : \i)ôM K. Plût au ciel ùtre mort avant ce coup funeste !
ADÉLAÏDE.
Ah ! cessez des regrets que ma douleur déteste : Tournez sur moi vos mains, achevez vos fureurs, cote y. (A Vendôme j (A Adélaide, ’)
Conservez vos remoi’ds ; et vous, séchez vos pleurs.
VKNDÙAIK.
Coucy, que dites-vous ?
ADÉLAÏDK.
Quel honlieur, quel mystère ?… COI’CY, en faisant avancer Nemours- ’ Venez, paraissez, prince, embrassez votre frère.
SCÈNE V.
VIlNDOMI- :, ADKLAÏDl- :, NEMOURS, COUCY.
VliNDÔMi :.
Ah ! mon apjjui, mon père !
c u G Y. Que j’aime à voir en vous cette douleur sincère 1
VENDOME.
Nemours… mon frère… hélas ! mon crime est devant moi Mes yeux n’osent encor se rctoui’ner vers toi : Do quoi œil revois-tu ce monstre parricide ?
\ K M G U n s. Je suis entre tes mains avec Adélaïde. Nos cœurs to sont connus ; et tu vas décider Do quel œil désormais je te dois regarder.
ADÉLAÏDE.
J’ai vu vos sentiments si purs, si magnanimes.
\ KNDÔME.
J’étais né vertueux, vous avez fait mes crimes.
coi CY. Ali ! ne rappelez plus cet affreux souvenir.
^• E M o i n s. ’Quel est donc ton dessein ? parle.
\ KNDOME.
De me punir.
\ i : X D O M E.
- Ah ! c’est trop me montrer mes maliieurs et ma perte !
Éloignoz-vous plutôt, et fuyez-moi tous deux : Je m’arrache le cœur en vous rendant heureux. De ce cœur malheureux ménagez la blessure ; Ce n’est qu’en frémissant qu’il cède à la nature. Craignez mon repentir, profitez d’un effort Plus douloureux pour moi, plus cruel que la mort.
Théâtre. II. 11