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LE

DUC D’ALENCON

TRAGÉDIE

ACTE PREMIER.


Scène I.

DANGESTE, COUCY.

COUCY.

Soigneur, en arrivant dans ce séjonr d’alarmes, .le dérobe un instant au tumulte des armes. Frère d’Adélaïde, et, comnu’. elle, engagé Au parti du dauphin par le ciel protégé. Vous me voyez jeté dans le parti contraire ; Mais je suis votre ami plus que votre adversaire. Vous sûtes mes desseins, vous connaissez mon cœur ; \ ous m’aviez destiné vous-même à votre sœur. Mais il faut vous parler, et vous faire connaître L’ftme d’un ^rai soldat, digne de vous peut-être.

DANGESTE.

Seigneur, vous pouvez tout.

COLCY.

Mes mains, aux champs de Mars, Du prince d’Mençon portent les étendards. Je l’aimai dans la paix, je le sers dans la guerre ; Je combats pour lui seul, et non pour l’Angleterre,