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ÎOO LE lU’C 1)1’ : FOIX.
- Que vous donnez au niondo un rare et grand exemple !
- Quoi ! ce cœur (je le crois sans feinte et sans détour)
- Connaît l’amitié seule, et peut braver l’amour !
- 11 faut vous admirer, quand on sait vous connaître :
- ^ous servez votre ami, nous servirez mon maître.
- Un cœur si généreux doit penser comme moi :
- Tous ceux de votre sang sont l’appui de leur roi.
- Eli bien ! de vos vertus je denuuide une grâce.
LISOIS.
- Vos ordres sont sacrés : que faut-il que je fasse ?
AMÉLIE.
- Vos conseils généreux me pressent d’accepter
- Ce rang dont un grand prince a daigné me flatter.
- Je ne me cache point combien son choix m’bonore ;
- J’en vois toute la gloire ; et quand je songe encore
- Qu’avant qu’il fût épris de ce funeste amour,
- 11 daigna me sauver et l’honneur et le jour,
- Tout ennemi qu’il est de son roi légitime,
- Tout allié du Maure, et protecteur du crime,
- Accablée à ses yeux du poids de ses bienfaits,
- Je crains de l’affliger, seigneur, et je me tais.
- .Alais, malgré son service et ma reconnaissance.
- 11 faut par des refus répondre à. sa constance ;
- Sa passion m’afflige ; il est dur à mon cœur,
- Pour prix de ses bontés, de causer son malbeur.
Non, seigneur, il lui faut épargner cet outrage.
Qui pourrait mieux que vous gouverner son courage ? Est-ce à ma faible voix d’annoncer son devoir ? Je suis loin de chercber ce dangereux pouvoir.
- Quel appareil affreux ! quel temps pour l’hyménée !
- Des armes de mon roi la ville environnée
N’attend que des assauts, ne voit que des combats ; Le sang de tous côtés coule ici sous mes pas. Armé contre mon maître, armé contre son frère ! Que de raisons… Seigneur, c’est en vous que j’espère. Pardonnez… achevez vos desseins généreux ; Qu’il me rende à mon roi, c’est tout ce que je veux. Ajoutez cet elTort à l’e/Tort que j’admire ; Vous devez sur son cœur avoir pris quelque empire. Un esprit mâle et ferme, un ami respecté, Fait parler le devoir avec autorité ; Ses conseils sont des lois.