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228 LE DUC DE FOIX.
- Va, je suis dans ces Houx plus puissant que toi-même ;
- Je suis vensé de toi : l’on te bail, et l’on m’aime,
AMÉLIE.
(.A V ; imir. 1 (Au (iiu’/i
- Ah, cher prince !… Ah, sqigneur ! voyez à vos genoux..
LE DUC.
(Aux gardes." ! (A Amélie.)
- Qu’on m’en réponde, allez ! Madame, levez-vous,
- Vos prières, vos pleurs, en faveur d’un paijure,
- Sont un nouveau poison versé sur ma blessure :
- Vous avez mis la mort dans ce cœur outragé ;
- Mais, perfide, croyez que je mourrai vengé.
- Adieu : si vous voyez les effets de ma rage,
- N’en accusez que vous ; nos maux sont votre ouvrage.
AMÉLIE.
- Je ne vous quitte pas : écoutez-moi, seigneur.
LE DUC.
- Eh bien ! achevez donc de déchirer mon cœur :
- Parlez.
SCENE VI. LE DUC, VAMIR, AMÉLIE, LISOIS,
UN OFFICIER, ETC. LISOIS.
J’allais partir : un peuple téméraire
- Se soulève en tumulte au nom de votre frère.
- Le désordre est i)artout ; vos soldats consternés
- Désertent les drapeaux de leurs chefs étonnés ;
- Et, pour comble de maux, vers la ville alarmée
- L’ennemi rassemblé fait marcher son armée.
LE DUC.
- AlIez, cruelle, allez ; vous ne jouirez pas
- Du fruit de votre haine et de vos attentats :
- Rentrez. Aux factieux je vais montrer leur maître.
(A l’officier.) (A Lisois.)
- Qu’on la garde. Courons. Vous, veillez sur ce traître.