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ACTH IV. set. NE II. 233
Dans la mort que jattcnds de votre seule absence.
VAMIR.
r/en est trop : vos douleurs ébranlent ma constance :
- Vous avez trop tardé… Ciel ! quel tumulte allVeux :
SCENE II. AMÉLIE, VAMIR, LE DUC, gaudes.
LE DUC.
- Je l’entends ; c’est lui-même. Arrête, malheureux !
- Lâche qui me trahis, rival indigne, arrête !
VAMIIi.
- ll ne te trahit point, mais il t’ofïre sa tête.
- Porte à tous les excès ta haine et ta fureur ;
- \a, ne perds point de temps : le ciel arme un vengeur.
- Tremhle, ton roi s’approche ; il vient, il va paraître ;
- Tu n’as vaincu que moi, redoute encor ton maître.
LE DLC.
- II pourra te venger, mais non te secourir ;
- Et ton sang…
AMÉLIE.
Non, cruel, c’est à moi de mourir.
- .rai tout fait ; c’est par moi que ta garde est séduite ;
- J’ai gagné tes soldats, j’ai préparé ma fuite.
- Punis ces attentats et ces crimes si grands,
- De sortir d’esclavage et de fuir ses tyrans :
- Mais respecte ton frère, et sa femme, et toi-même :
- I1 ne t’a point trahi ; c’est un frère qui t’aime ;
- I1 voulait te servir quand tu veux l’opprimer,
- Quel crime a-t-il commis, cruel, que de m’aimer ?
- L’amour n’est-il en toi qu’un juge inexorahle ?
LE Di ; c.
- Plus vous le défendez, plus il devient coupable.
- C’est vous qui le perdez, vous qui l’assassinez ;
- Vous, par cjui tous nos jours étaient empoisonnés ;
- Vous qui, pour leur malheur, armiez des mains si chères.
- Puisse tomber sur vous tout le sang des deux frères !
- Vous pleurez ! mais vos pleurs ne peuvent me tromper ;
- Je suis prêt à mourir, et prêt à le frapper.