Scène III.
MADAME MICHELLE.
Approchez, monsieur le comte, et saluez monsieur le baron, votre beau-père.
Par Henri IV ! voilà un gentilhomme tout à fait de mise. Tête-bleue ! monsieur le comte, Gotton sera heureuse ! Touchez là : je suis votre beau-père et votre ami. Corbleu ! vous avez la physionomie d’un honnête homme.
En vérité, monsieur, vous me faites rougir, et je suis confus de paraître ainsi devant vous ; mais M. Trigaudin, qui sait l’état de mes affaires, vous aura dit sans doute…
Oui, j’ai dit ce qu’il fallait ; vous avez un digne beau-père et une digne femme. (À Mme Michelle.) Réjouissez-vous, madame Michelle, voici un mari pour votre jeune maîtresse.
Est-il possible ?
Rien n’est plus certain.
Allons, faites descendre Gotton ; faites venir les violons ; donnez la clef de la cave, et que tout le monde soit ivre aujourd’hui dans mon château.
Scène IV.
Ah ! le bel ordre ! ah ! la bonne nouvelle ! mademoiselle Gotton, venez tôt, venez tôt. Cette chère Gotton, qu’elle va être contente ! un mari ! qu’elle sera heureuse ! elle le mérite bien ;