Ah ! vous veniez pour épouser ma fille : fort bien. Et comment vous nommez-vous, s’il vous plaît ?
Vous faites le mauvais plaisant, baron.
Non, non, je voudrais savoir comment vous vous nommez.
Eh ! mais il y a quelque apparence que je me nomme le comte de Fatenville : nous sommes un peu plus connu à la cour qu’ici.
Papa, voilà un impudent maroufle qui prend le nom de mon mari.
Écoute : vois-tu les arbres qui ornent le dehors de mon château ; si tu ne te retires, voilà où je te ferai pendre.
Foi de seigneur, c’est pousser un peu loin la raillerie. Allons, allons, ouvrez, et ne faites plus le mauvais plaisant.
Il fait violence ; tirez, Jérôme.
Jarni ! on n’a jamais reçu de cette façon des gens de qualité. Sauvons-nous.
Mais ceci devient sérieux, ceci est une véritable guerre, ceci est abominable ; assurément, on en parlera à la cour.
Enfants, voici le moment de signaler votre intrépidité. Il est seul ; saisissez-moi ce bohème-là, et liez-le-moi comme un sac[1] ? (Au comte, à haute voix.) Attendez, attendez, monsieur, on va vous parler.
À la bonne heure, il faut éclaircir cette affaire ; voilà des procédés fort particuliers, fort singuliers. Holà ! mes gens ! où sont donc mes gens ? que sont devenus mes gens ?
- ↑ La fin de ce couplet et les quatre qui suivent ne sont pas dans le Comte de Boursoufle. (B.)