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306 AVERTISSEMENT T)E BEUCHOT.

Les sentiments républicains iiui sont l’àme de cette tragédie en firent une pièce de circonstance en 1792 et 1793. Le dénoùnient blessait quelques têtes ardentes. Gohier, alors ministre de la justice, et qui depuis a été membre du Directoire exécutif, fit un nouveau dénoûment qui fut joué sur le théâtre de la République (rue de Richelieu), mais ne le fit point impri- mer. A l’insu de l’auteur, la Mort de César fut imprimée avec le nouveau dénoûment, à Lyon (alors appelé Commune-Affranchie). En 1828, Gohier cro\ait son travail inédit. Je lui montrai l’édition que je possédais ; il trouva son ouvrage défiguré, et me remit copie des changements qu’il avait faits dans le troisième acte. C’est sur cette copie signée de lui que je donne, dans les Variantes, page 36’l, le dénoûment nouveau, qui est un morceau historique.

C’était le discours d’Antoine qui choquait les républicains français en 1794. Sept ans auparavant, vingt-sept vers de ce discours avaient été mis en musique par Devienne, pour un concert donné le 24 mai 1787 parla So- ciété des Enfants d’Apollon.

Peu après l’impression de la Mort de César, en 173(5, parut une Lettre de M. L… sur la Mort de César. Je ne connais cette lettre que pai’ la mention que j’en trouve dans les Observations sur les écrits modernes, tome IV, page 238.

Malgré l’estime dont jouit la tragédie de Voltaire, le même sujet a été traité il y a quelques années : la Mort de César, tragédie en cinq actes, par M.J.~C. Royou, représentée sur le théâtre de l’Odéon le 9 mai 1825, fut imprimée la même année.