Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome3.djvu/373

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VARIANTES DE LA MORT DE CES A H Mi

D O I, A B E 1. 1. A.

I ! fallait, pour vonij ; cr ce célèbre Romain, Jmmolor son vainqueur les armes à la main ; Le poignard fut toujours l’arme \ile cfuu traître Quel ami fut César ?

CASSIl s.

Un ami dans un maître !

SCENE viir.

LES ACTEURS PRÉCÉDENTS, ANTOINE, LE PELPI, E,

CIMBER.

Mais Antoine paraît : qu"espèrc-t-il de nous, Lorsque César lui-même est tombé sous nos coups ?

DÉCIME^

l)"un làclic courtisan que pourrait l’artifice, Quand sur le roi du monde a frappé la justice ?

ANTOINE.

Romains, César n’est plus.

CASSIIS.

Il mérita son sort.

ANTOINE.

Il meurt assassiné.

CASSIIS.

Rome vit par sa mort. ANTOINE, en montrant le corps de César au fund du théâtre.

  • Affreux événement, ô spectacle funeste !
  • Du plus grand des Romains voilà ce qui vous reste.

CASSIUS.

D’un tyran trop fameux les crimes sont punis.

ANTOINE.

Romains, soulcvcz-vous.

CASSIUS.

, Romains, restons unis.

A N T I,\ E.

Oui, nous devons tous l’être on voyant la victime ; Oui, réunissons-nous ; mais c’est contre le crime. Sachez par quelle main le meurtre s’est commis. L’assassin de César, Brutus, était son fils !

CASSIUS.

Dans Rome un vrai Romain voit sa famille entière.

ANTOINE.

Apprenez de César la volonté dernière : Si Brutus est son fils, vous tous qui m’écoutez. Vous étiez ses enfants dans son cœur adoptes.

  • A-t-il gardé pour lui le fruit de ses conquêtes ?
  • D^s dépouilles du monde il couronne vos tètes ;

’Ses trésors sont vos biens, vous en allez jouir.

CASSIUS.

Arrête : c’est assez vouloir nous avilir.