Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome3.djvu/446

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Pour la dernière fois approchez-vous, mon père,
Vivez longtemps heureux, qu’Alzire vous soit chère ;
Zamore, sois chrétien, je suis content, je meurs !

Alvarès à Montèze.

Je vois le doigt de Dieu marqué dans nos malheurs.
Mon cœur désespère se soumet, s’abandonne
Aux volontés d’un dieu, qui frappe, et qui pardonne[1]

FIN d’ALZIRE.

  1. . Le 27 avril 1778, c’est-à-dire un mois avant sa mort, Voltaire assistait à une représentation d’Alzire dans la loge de Mme Hébert. Le public, l’ayant aperçu, poussa des acclamations réitérées. A la fin de la pièce, un officier aux gardes lui présenta les vers suivants :
    Ainsi chez les Incas, dans leurs jours fortunés,
    Les enfants du Soleil, dont nous suivons l’exemple,
    Aux transports les plus doux étaient abandonnés,
    Lorsque de ses rayons il éclairait le temple.

    Voltaire salua en répondant par ces vers de Zaïre :
    Des chevaliers français tel est le caractère.
    Leur noblesse, en tout temps, me fut utile et chère. (G. A.)