10 L’EM-ANT PRODIGUE.
Ah ! Lise, Lise, allons, je veux savoir
Tous les enloiirs de ce procédé noir.
Çà, depuis quand connais-tu le corsaire ?
Son nom ? son ranj^ ; ? comment t’a-t-il pu plaire ?
De ses niélails je veux savoir le /il.
D’où nous vient-il ? en quel endroit est-il ?
Réponds, réponds : tu ris de ma colère ?
Tu ne meurs pas de honte ?
LISE.
"^.\on, mon père.
ROND ON.
Kncor des non ? toujours ce chien de ton ; Et toujours noHy quand on parle à.Rondonj La négative est pour moi trop suspecte : Quand on a tort, il faut qu’on me respecte, Que Ton me craigne, et qu’on sache obéir.
LISE.
Oui, je suis prête à vous tout découvrir.
nOXDON.
Ah ! c’est parler cela ; quand je menace, On est petit…
LISE.
.Je ne veux qu’une grâce. C’est quEuphémon daignât auparavant Seul en ce lieu me parler un moment.
RONDO.X.
Euphémon ? hon ! eh ! que pourra-t-il faire ? C’est à moi seul qu’il faut parler.
LISE.
Mon père, J’ai des secrets qu’il faut lui confier ; Pour votre honneur daignez me l’envoyer. Daignez,,. c’est tout ce que je puis vous dire,
ROXDON.
A sa demande encor faut-il souscrire ? A ce bonhomme elle veut s’expliquer ; On peut fort bien souffrir, sans rien risquer. Qu’en confidence elle lui parle seule ; Puis sur-le-champ je cloître ma bégueule.