Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome3.djvu/542

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(A Nicodon,)
Mon ami, du beau monde avant peu tu seras ;
Suis mes conseils en tout, et tu réussiras,

NICODON.

Vous n’avez qu’à parler,

ZOÏLIN.

Il faut, sur toute chose,
Lorsqu’au grand jour du monde un jeune homme s’expose,
Il faut, pour débuter, aimer quelque beauté
Un peu sur le retour, riche, et de qualité ;
Hortense, par exemple.

NICODON.

Ah ! c’est me faire injure
De penser…

ZOÏLIN.

Non, ma foi ! c’est la vérité pure.
Je sais cent jeunes gens plus sots, plus mal tournés,
De leur bonne fortune eux-mêmes étonnés.
Tout le secret consiste…

NICODON.

Ah ! c’est madame Hortense.

ZOÏLIN.

Oui, son cher Ariston avec elle s’avance.

NICODON.

Qu’ils me plaisent tous deux !


Scène VIII.



HORTENSE, ARISTON, ZOÏLIN, NICODON


HORTENSE, à Zoilin et à Nicodon

Avec plaisir vraiment
Je vous rencontre ici tous deux en ce moment.
Apprenez de ma bouche une heureuse nouvelle,
Qui doit vous réjouir,

NICODON, faisant une grande révérence.

Madame, quelle est-elle ?

HORTENSE, à Zoïlin.

Vous connaissez, monsieur, ce beau poste vacant,
Et que tant de rivaux briguaient avidement ?