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330 LETTRE

le texte, l'addition de deux notes et d'un assez long passage dans le texte, ont été imprimes d'abord dans la /}ei'«e Encyclopédique, tome XY, et admis pour la première fois parmi les Œuvres de Voltaire dans l'édition de Lequien. Le passage ajouté dans !e texte pourrait bien être celui qui avait été retran- ché à la lecture publique, pour cause d'indécence, et dont il a été question.

J'ai indiqué par des notes chacune des additions et corrections; mais il est une disposition que je n'ai pas admise. Voltaire avait changé l'intitulé de ses divisions: au lieu de première partie et seconde partie, '\\ avait mis première lettre ei seconde lettre, ce qui était faire deux pièces de ce qui n'en forme qu'une. En m'en tenant à la première version, j'ai cru mieux faire; mais je puis m'ètre trompé, et, dans ce cas, je ne serai pas blessé d'être blâmé. Loin de là, je saurai gré et j'oGfre mes remerciements d'avance aux personnes qui voudront bien m'adresser des observations : je suis pénétré de reconnaissance pour celles qui m'ont été adressées sur quelques volumes, mais dont les auteurs ne se sont pas nommés.

Peu après la publication de la lettre de Voltaire, il parut à Paris des Observations à Messieurs de l'Acadé/nie française, au sujet d' une Lettre de M. de Voltaire, lue dans cette académie à la solennité de la Saint- Louis, le 2o auguste, vulgairement août, 1776, par M. le chevalier Rutlidge, in-8° de 42 pages.

D'autres adversaires s'élevèrent en Angleterre. C'est en français qu'est écrit le Discours sur Shakespeare et sur M. de Voltaire, par Joseph Baretti, secrétaire, pour la correspondance étrangère, de l' Académie royale britan- nique, Londres, 1777, in-8° de ij et l8o pages.

M'"*' de Montagu publia dans la même ville une Apologie de Shakespeare, dont Letourneur fit une traduction à Paris, 1777, in-S". Voltaire répondit à cette dame dans la Lettre à l'Académie française, on dédicace dlrène,qm est en tèle de cette tragédie '.

B.

��PREMIERE PARTIE.

Messieurs,

Le cardinal de Richelieu, le grand Corneille, et Georges Scu- déri, qui osait se croire son rival, soumirent le Cid tiré du théâtre espagnol à votre jugement. Aujourd'hui nous avons recours à cette même décision impartiale, à l'occasion de quelques tragé- dies étrangères dédiées au roi notre protecteur; nous réclamons son jugement et le vôtre.

Une partie de la nation anglaise a érigé depuis peu un temple au fameux comédien poëte Shakespeare, et a fondé un juhilé en

1. Voyez tome VII, page 3-25.

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