242 REMARQUES SUR LE GID.
FRAGMENT DE L'HISTORIEN MARIANA
ALLÉGUÉ PAR CORNEILLE
DANS L'AVKr.TlSSEMlAT Qll PIIKCKDK LA TRAGÉDIK DL CID.
Mariana. Livre IV de la Ilistoria de Espana; cli. l.
Avia pocos dias antesliccho canipo con D. Goinez conde de Gorniaz. Ven- ciôle, y diôle la inuerte. Lo que résulté de este caso, fue que casô con doua Xiiuena, hija y lieredcra del mismo conde. Ella misma requiriô al rey que se le diesse por marido (ya estaba muy prendada de sus parles), 6 le casti- gasse conforme d las leyes, por la muerto que diô à su padre^. Hizose el casamiento, que â todos estaba â cuento con el quai por el gran dote de su esposa, que se allégeai estado que él tonia de su padre, se aumentô en poder y riquezas.
��PERSONNAGES, etc.
La scène est à Sévllle.
Remarquez que la scène est tantôt au palais du roi, tantôt dans la maison du comte de Gormaz, tantôt dans la ville ; mais, comme je le dis ailleurs 2, l'unité de lieu serait observée aux yeux: des spectateurs si on avait eu des théâtres dignes de Corneille, semblables à celui de Vicence, qui représente une ville, un palais, des rues, une place, etc. : car cette unité ne consiste pas à repré- senter toute l'action dans un cabinet, dans une chambre, mais dans plusieurs endroits contigus que l'œil puisse apercevoir sans peine.
��1. Ces paroles de Mariana suffisent pour justifier Corneille : « Chimène demanda au roi qu'il fît punir le Cid selon les lois, ou qu'il le lui donnât pour ôpoux. »
On voit combien la vérité historique est adoucie dans la tragédie. {IS'ole de Voltaire.)
2. Dans les remarques sur China, acte II, scène i".
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