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ACTE H, SCÈNE I. 223

ACTE DEUXIÈME.

SCÈNE I.

Vers 1. Je l'avoue entre nous, quand je lui fis l'afTront

J'eus le sang un peu chaud et le bras un peu prompt.

Corneille aurait dû corriger, /V lui fis l'affront, que l'Académie condamna comme une faute contre la langue. De plus, il fallait dire cet affront. Il mit à la place :

Je l'avoue entre nous, mon sang un peu trop chaud S'est trop ému d'un mot, et l'a porté trop Iiaut.

Un sang trop chaud qui le porte trop haut est bien pis qu'une faute contre la grammaire.

Confieso que fué locura, Mas no la quiero enmendar.

Vers 16. Désobéir un peu n'est pas un si grand crime,

Et quelque grand qu'il soit, mes services présents Pour le faire abolir sont plus que suffisants.

C'est ici qu'il y avait :

Les satisfactions n'apaisent point une âme; Qui les reçoit a tort, qui les fait se diffame; Et de pareils accords l'effet le plus commun Est de déshonorer deux hommes au lieu d'un.

Ces vers parurent trop dangereux dans un temps où Ton punissait les duels, qu'on ne pouvait arrêter, et Corneille les supprima :

Vers 23. Vous vous perdez, monsieur, sur cette confiance.

Y con ella has de querer Perderte !

Vers 26. Un jour seul ne perd pas un liomme tel que moi.

Los hombres como yo Tienen mucho que perder.

Vers 28. Tout l'État périra s'il faut que je périsse.

Ha de perderse Castilla Antes que yo.

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