Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome31.djvu/276

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2f)0 CONCLUSIONS DES SENTIMENTS DE L'xVCADÉMIE.

On oiidossait cflectivemont alors le liarnois, Los clicvaliors portaient cinquante livres de 1er au moins. Cette mode ayant fini, endosser le harnois a cessé d'être en usage. Boileau a dit': dormir en plein champ le harnois sur le dos; mais c'est dans une satire.

Vers 27. Un tel choix et si prompt vous doit l)ien faire voir Qu'elle cherche un combat (|ui force son devoir, Et. livrant à Rodriijue une victoire aisée, l^uisse l'autoriser à paroUre apaisée -.

Ce dernier vers ne signifie pas bien puisse lui donner lieu de s'apai- ser, sans qu'il y aille de son honneur.

Cette critique parait trop sévi-re. Il me semble que l'auteur dit ce qu'on lui reproche de n'avoir pas dit.

��SCENE V.

Vers 1. Madame, à vos genoux j'apporte cette épée.

On peut bien apparier une épée aux pieds de quelqu'un, mais non pas aux genoux.

On apporte aux genoux comme aux pieds.

Le cinquième article des Observations (de Scudéri) comprend les larcins de l'auteur, qui sont ponctuellement ceux que l'observateur a remarqués.

Le mot larcins est dur. Traduire les beautés d'un ouvrage étranger, enrichir sa patrie et l'avouer, est-ce là un larcin?

��CONCLUSIONS

DES SENTIMENTS DE l'acADÉMIE SUR LE CID.

Il n'a pas laissé de faire éclater en beaucoup d'endroits de si beaux sen- timents et de si belles paroles qu'il a en quelque sorte imité le ciel, qui, en

��\. Satire V, vers 48.

2. L'édition de 16Ci porte :

Et sa facilité vous doit bien faire voir Qu'elle cherche un combat qui force son devoir, Qui livre à sou Rodrigue une victoire aisée, Et l'autorise enfin à paroître apaisée.

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