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482 REMARQUES SUR LE .MENTEUR.

��ACTE PREMIER.

��SCENE I.

\ ers 1 . . . . Jai liiit, baïKjviorouli' à ce (atras do loi?.

On disait alors fuire banqucronle, pour abandonner, renoncer^ quitter, se détacher, mais mal à propos ; banqueroute était impropre, même en ce tomps-là, dans l'occasion où l'autour l'emploie. Do- rante ne fait pas Lanqueroute aux lois, puisque son père consent qu'il renonce à cette profession.

Vers 3. Mais puisque nous voici dedans les Tuileries, Le pays du beau monde et des galanteries, etc.

Nous avons souvent rcnuirqué ailleurs ^ que dedans est une légère faute, et qu'il faut dans.

Vers 22. C'est là le plus beau soin qui vienne aux belles âmes.

On prend un soin, on a un soin, on se charge d'un soin, 0;i rend des soins ; mais un soin ne vient pas.

Vers 28. Et déjà vous cherchez à pratiquer l'amour.

On ne pratique point l'amour comme on pratique le barreau, la médecine.

Vers 29. Je suis auprès de vous en fort bonne posture, De passer pour un homme à donner tablature. J'ai la taille d'un maître, etc.

Quoique Corneille ait épuré le théâtre dans ses premières comédies et qu'il ait imité, ou plutôt deviné le ton de la bonne compagnie de son temps, il est pourtant encore ici loin de la bienséance et du bon goût; mais au moins il n'y a pas de mot déshonnête, comme Scarron s'en permit dans de misérables farces des Jodclets, qui, à la honte de la nation et même de la cour, eurent tant de succès avant les chefs-d'œuvre de Molière.

��de Uoxas, mais de Juan Riiiz de Alarcon y Mcndoza. Elle a été traduite par M. A. Royer, dans le Théâtre d' Alarcon, publié en 18G5, à la librairie Michel Lévy, in-12.

1. Pag-e 213. Voyez aussi les liemarques sur Don Sanche, acte I. scène iii.

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