Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome31.djvu/590

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o8() UH.MAROL'J'S SLR RODOGUNE.

Vers 48. I.'espoir no pout s'éloiiidrc où brùle tant de feu.

I 11 l'eu où \)vù\<' rcspoir' !

Vers 49. Et son reste confus me rend (juelques lumières.

Ce reste confus dti feu de l'amour peut-il donner des lumières, parce qu'on se sert du moi fni pour exprimer l'amour? N'est-ce pas abtiser des termes? Est-ce ainsi que la nature parle?

Vers 50. Pour juger mieux (jue nous de ces àraes si fières.

II semble que l'auteur ait été si embarrassé de cette situation forcée qu'il ait voulu exprès se rendre inintelligible. Une fuite qui dérobe des cœurs à des soupirs! Une liaine (jui attend des larmes et qui rend les armes!

Vers 58. 11 vous faudra parer leurs haines mutuelles.

On ne pare point une liaine comme on pare un coup d'épée.

Vers 61 Ni maîtresse, ni mère,

K'ontplus de choix ici, ni de lois à nous faire.

Il veut dire : Nous n'acons plus à choisir entre Cicopâtre et Rodo- gune. N'ont plus de choix, dans le sens qu'on lui donne ici, n'est pas français-.

Vers 64. Rodogune est à vous, puisque je vous fais roi.

Lorsqu'on prend la résolution de renoncer à un royaume, un si grand effort doit-il être si soudain? Fait-il une grande imi)res- sion sur les spectateurs, surtout quand cette cession ne produit rien dans la pièce ?

��SCENE VI.

Vers 4. Elle agira pour vous, mon frère, également, Elle n'abusera point de cette violence Que l'iiulignalion fait à votre espérance.

Cela est très-obscur, et à peine intelligible. On ne fait i)oint violence à une espérance.

Vers 7. Ea pesanteur du coup souvent nous étourdit, etc.

��i. u Corneille ne dit pas cela, » fait obsei'ver Palissot.

2. « Ce n"e^t pas du tout la pensée de Séleucus, » remarque le même contra- dicteur.

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