Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome32.djvu/385

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Il faut voir quel est ici le fou, si c’est le grand Corneille ou son détracteur. Ce pauvre homme n’a pas compris que pour dire encore plus ne signifie pas et ne peut signifier que la cendre de Pompée est au-dessus de la divinité, mais que la cendre de son époux est plus chère à Cornélie que les dieux, qui n’ont pas secouru Pompée. Ce sentiment, qui échappe à une douleur excessive, n’a jamais déplu à personne. Le détracteur prétend-il qu’on doive, sur le théâtre, adorer dévotement Jupiter et Vénus ? Que prétend-il, que veut-il, et qui de Corneille ou de lui mérite les petites-maisons ? Laissons ces misérables compiler des déclamations ignorées. Le mépris qu’on a pour eux est égal au respect qu’on a pour le grand Corneille.

FIN DES COMMENTAIRES SUR CORNEILLE.