POÉSIES ATTRIBUÉES A VOLTAIRE. 437
De mon roi bienfaisant célébrer la sagesse ;
Mais l'éloge est pour lui, malgré son bruit flatteur,
La seule vérité qui déplaise à son cœur.
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ÉPITRE
A MADEMOISELLE SALLE.
Les Amours, pleurant votre absence,
Loin de nous s'étaient envolés;
Enfin les voilà rappelés
Dans le séjour de leur naissance.
Je les vis, ces enfants ailés,
Voler en foule sur la scène :
Pour y voir triompher leur reine,
Les états furent assemblés;
Tout avait déserté Cythère,
Le jour, le plus beau de vos jours,
Où vous reçûtes de leur mère
Et la ceinture et les atours.
Dieux ! quel fut l'aimable concours
Des Jeux qui, marchant sur vos traces,
Apprirent de vous pour toujours
Ces pas mesurés par les Grâces,
Et composés par les Amours !
Des Ris l'essaim vif et folâtre,
Pour contempler ces jeux charmants,
Avait occupé le théâtre
Sous les formes de mille amants;
Vénus et ses nymphes, parées
De modernes habillements,
Des loges s'étaient emparées.
Un tas de vains perturbateurs,
Soulevant les flot-; du parterre,
1. Cette épitre a été imprimée sans nom d"auteur dans le Mercure de 1731. Elle est depuis longtemps dans les OEuvresdc Voltaire, qui semble s'en avouer l'auteur par sa lettre à Thieriot du 14 juillet 1733. Mais il l'a désavouée dans une de ses notes sur le Dialogue de Pégase et du Vieillard. Dans sa lettre à Thieriot du 10 mars 1736, Voltaire la donne à Bernard. Elle fait partie des OEuvresde ce poëte. (B.) — Voyez le tome I er de la Correspondance, lettre 349.
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