SUPPLÉMENT AUX ŒUVRES BN PROSE.
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��LK TRIUMVIRAT.
Ce commencement doit être tourné
d'une façon plus claire; il sem- ble que vous ne deviez pas être accusé parce que vous avez fait peu de progrès dans, etc.
��VOLTAIRE.
��Non.
��LE TRIUMVIRAT.
i\e citez point des païens.
VOLTAIRE.
Si fait.
LE TRIUMVIRAT .
« Les calomniateurs savent bien que celte accusation d'irréligion, difficile à réfuter comme à prouver,
porte toujours un coup bien dange-
��examinant ces vers sur les pi
païens :
Les prêtres ne sont point ce qu'un v.iin [peuple pense, Notre crédulité fait toute leur si i
dit en propres mots : Voilà la c n- fession de foi d'un athée. Un autre, en critiquanl ce vers que
Henri le Grand, non encore converti, dit. à la reine Elisabeth dans la llen- riade :
Je ne décide point entre Genève et [Rome, etc.
assure avec zèle qu'il faut me brû- ler. Les ennemis dont j'ai déjà parlé n'ont cesse de m'imputer des cents où je n'ai point de part, et des sen- timents qui ne sont point les miens. On a fait tout ce qu'on a pu pour me rendre odieux, pour me perdre, comme si on avait quelque poste considérable à me disputer. A 1 .
On sait que cette accusation est l'ordinaire et le dernier refuge des calomniateurs. Dois-je m'en plaindre après tout, moi qui, ayant partagé mes études entre les belles-lettres et la philosophie, y ai fait si peu de progrès? Dois-je accuser ma desti- née, quand les plus grands hommes ont essuyé encore plus d'injustice ? Ne s'est-il pas trouvé des pédants qui ont osé accuser les Cicéron et les Pline d'athéisme? Presque tous ceux qui sous Léon X et sous François I er ont retiré la chrétienté de la barba- rie, n'ont-ils pas eu la mêmeinjureà repousser? Comment l'ignorance el la superstition ont-elles traite le grand Galilée? Avec quelle fureur absurde n'a-t-on pas crie à l'athée contre Bavle, ce modèle de rais»
��1. Cette lettre A a été posée ici par le triumvirat, et l'on en verra ci-après la
raison.
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