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474 APPENDICE.

��Mil.

��NOTES DE VOLTAIRE 1

SUR LE CONTRAT SOCIAL DE J.-J. ROUSSEAU.

Chapitre I er , Livre I er .

« ... Si je ne considérais que la force et l'effet qui en dérive, je dirais : Tant qu'un peuple est contraint d'obéir et qu'il obéit, il fait bien; sitôt qu'il peut secouer le joug et qu'il le secoue, il fait encore mieux : car recouvrant sa liberté par le même droit qui la lui a ravie, ou il est fondé à la reprendre, ou l'on ne l'était point à la lui ravir... »

C'est tout le contraire, car s'il est fondé à reprendre sa liberté, on ne l'était pas à l'en priver.

« ... Mais l'ordre social est un droit sacré qui sert de base à tous les autres. Cependant ce droit ne vient point de la nature... »

Cela est confus et obscur ; ce droit vient de la nature, si la nature nous a faits des êtres sociables.

Chapitre II. — Des premières sociétés.

« ... La plus ancienne de toutes les sociétés et la seule naturelle est celle de la famille... »

Donc ce droit vient de la nature.

« ... S'ils continuent de rester unis, ce n'est plus naturellement, c'est volontairement, et la famille elle-même ne se maintient que par conven- tion... »

Mais il faut convenir que cette convention est indiquée par la nature...

« ... Grotius nie que tout pouvoir humain soit établi en faveur de ceux qui sont gouvernés; il cite l'esclavage en exemple. Sa plus constante manière de raisonner est d'établir toujours le droit par le fait... »

Grotius ne cite l'esclavage que comme une exception, que comme le droit de la guerre.

1. Écrites en marge du Contrat social ou Principes du droit politique, 1 vol. in-8°, à Amsterdam, chez Marc-Michel Rey, 1702. — Même source que le morceau précédent.

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