SUPPLÉMENT AUX OEUVRES EN PROSE 177
Chapitre IX. — Du domaine réel.
« ... Car l'État, à l'égard de ses membres, est maître de tous leurs biens par le contrat social... »
Maître de leur conserver tous leurs biens, et tenu de les maintenir.
« ... On respecte moins dans ce droit ce qui est à autrui que ce qui n'est pas à soi... »
Oui, quand ce premier occupant n'a pris que ce qui n'est à personne, et qu'il n'est pns un premier ravisseur.
« ... Pour autoriser.... le droit de premier occupant, il faut : 1° que le terrain ne soit encore habité par personne... »
Bon.
« 2° Qu'on n'en occupe que la quantité dont on a besoin pour sub- sister... »
Pourquoi? S'il n'appartient à personne, je puis le prendre pour mes descendants.
« ... Quand Nunez Balbao prenait sur le rivage possession de la mer du Sud et de toute l'Amérique méridionale, au nom de la couronne de Castille, était-ce assez pour en déposséder tous les habitants et en exclure tous les princes du monde? »
Contradiction. Ces terrains appartenaient déjà à d'autres.
«... Ceux d'aujourd'hui s'appellent plus habilement rois de France, d'Espagne, d'Angleterre... »
Bien faux. Les rois d'Angleterre ne sont que rois des Anglais. A la suite de la note qui termine le chapitre IX, Voltaire écrit : Au contraire, les lois protègent le pauvre contre le riche.
Livre II, Chapitre I er . — Que la souveraineté est indivisible.
« ... Ainsi, par exemple, on a regardé l'acte de déclarer la guerre et celui de faire la paix, comme des actes de souveraineté, ce qui n'est pas... »
Ce qui est, car acte de souveraineté c'est acte de pouvoir.
« ... Or, la vérité ne mène pas à la fortune, et le peuple ne donne ni ambassades, ni chaires, ni pensions. »
Tu aurais dû parler d'Algernon Sidney.
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