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Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome34.djvu/285

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Je vous embrasse de tout mon cœur.

Je crois que M. Lenormand vous enverra la réponse à la lettre que je vous ai prié de lui faire tenir.

Vous êtes prié de faire mettre à la poste celle pour Amsterdam.

Quand j’ai dit, dans ma lettre, qu’il faut que les quatre miroirs aient le même foyer, cela veut dire qu’ils brûlent chacun à même distance. Le marchand entendra ce langage

(De l’écriture de Moussinot.) Il faut savoir si les miroirs seront de glace ou de métal. S’ils sont de glace, si leur foyer sera interne ou externe, et si le tain sera au convexe ou au concave.

Vaudront, pièce, 4 livres ; de métal, 10 livres ; et pour être mieux servi, savoir pour quel usage on les demande.

De cette mesure de trois pouces, ne peuvent guère être d’autre utilité que pour des lanternes magiques.

757. — À M. L’ABBÉ MOUSSINOT[1].
Lundi 10 juin (1737).

En réponse à votre lettre du 7 juin, mon cher ami, je commence par vous dire que si vous avez, suivant ma dernière, fait vendre une action, vous avez très-bien fait. Si vous ne l’avez pas vendue, vous avez très-bien fait encore.

Si vous voulez, au lieu de vendre une action, recevoir trente-deux louis de la part de madame la marquise par les mains de M. Bronod ou de son premier clerc, vous pourrez les avoir, sitôt la présente reçue. Je suis fâché de toutes les peines que je vous donne, mais n’épargnez ni les carrosses, ni les commissionnaires, et faites toujours bien à votre aise les affaires de votre ami.

Je sais bien qu’il en coûterait moins de commander en détail ce joli nécessaire à plusieurs ouvriers ; mais il en serait moins beau, vous auriez une peine extrême, et la chose ne serait pas sitôt faite. Hébert est cher, mais il a du goût, et il faut payer son goût. Donnez-lui donc les douze cents livres au nom de Mme la marquise du Châtelet, et assurez-le bien positivement que le tout sera exactement payé à l’instant de la délivrance, et que, s’il veut encore cinquante autres louis d’avance, il les aura.

Quant à l’affaire de Bouillé-Ménard, j’ai dit mes raisons ; je les soumets aux vôtres, et, ce qui est bien sûr, c’est qu’après

  1. Édition Courtat.