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Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome34.djvu/526

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envois des Éléments de Newton. Je prie M. Cousin de bien examiner tous les exemplaires que j’achète, et de voir s’ils sont tous entièrement conformes à mes intentions. Alors nous donnerons de l’argent à Prault, en diminuant les prix des livres doubles qu’il m’a fournis, et qui lui sont renvoyés. Il ne lui reviendra pas la somme qu’il demande. Il veut me vendre les exemplaires brochés trois livres, après les avoir promis à trente sous, au prix coûtant ! Cela n’est pas bien. Vous pouvez lui donner toujours cinq cents livres à compte.

bis. Le billet au porteur, que je veux n’être payé que dans décembre, n’est point un billet valeur reçue ; c’est une prière, à vous faite de ma part, de donner huit cent quarante livres, sans spécifier le temps, et, comme j’ai des raisons essentielles de ne donner cet argent qu’en décembre, vous pouvez assurer de ma part le porteur, tel qu’il soit, que ce billet, fait à un Juif nommé Vidal, non nommé dans le billet, ne sera certainement payé qu’en décembre.

4° J’ai fait partir la montre aux diamants, avec des parchemins concernant Demoulin, par le carrosse de Bar-sur-Aube, hier à midi, et, ne sachant si vous étiez à Paris, j’en ai donné avis à M. Cousin, qui demeure rue Saint-Denis, vis-à-vis le Grand-Châtelet, chez M, Harny.

5° Je vous prie d’écrire au grand d’Arnaud de rendre son Avertissement quatre fois plus court et plus simple ; d’en retrancher les louanges que je ne mérite pas, et délaisser, dans le seul feuillet carré de papier qui le contiendra, une marge pour les corrections que je ferai.

Je vous réitère encore, mon cher abbé, que je vous supplie de donner douze cents livres à M. Nollet pour mon compte, et de l’assurer qu’il aura tout l’argent d’avance qu’il voudra.

Adieu, je vous embrasse.

J’ai peur que M. Nollet ne soit un peu fâché. Faites-lui mille amitiés.

M. de Latour, le peintre, doit vous venir voir au sujet de mon portrait. Je vous prie de faire généralement tout ce qui pourra lui faire plaisir. Il veut exposer le pastel qu’il en a gardé : de tout mon cœur ; mais je voudrais, moi, qu’il le fît graver en pierre, et en avoir une vingtaine de pierres ; vous lui en parlerez.

Adieu, mon cher ami. Vous allez à la campagne ; et que ne venez-vous à la nôtre ?

J’envoie à M. Thieriot un paquet de lettres pour être remises à quelques personnes à qui je fais présent des Éléments de Newton.