publique. Votre prudence et votre amitié se tireront très-bien de cette négociation ;
3° Je vous prie de dire à tous vos amis qu’il est très-vrai que non-seulement je n’ai aucune part au Préservatif, mais que je suis très-piqué de l’indiscrétion de l’auteur.
Je vous prie encore de voir Thieriot de vous-même, de lui représenter combien j’ai dû être affligé de ne point recevoir de ses nouvelles fréquemment, dans ces circonstances. L’abbé Desfontaines a enfin obtenu ce qu’il voulait, c’est de m’ôter l’amitié de Thieriot.
S’il y avait quelque nouvelle, faites-nous-en part. Comptez sur vos amis de Cirey, Il y avait un grand service à vous rendre, mais …
Mon cher ami, en réponse à votre dernière non datée :
1° Tâchez de m’envoyer deux cent cinquante louis d’or bien empaquetés par le coche. Si deux cents sont portés, cinquante viendront une autre fois ;
2° Cent livres à M. Lebrun, sur reconnaissance ;
3° Vous avez donné ou donnerez trois cents livres à Thieriot, n’est-ce pas ?
4° Quand d’Arnaud emprunte trois francs, il faut lui en donner douze, l’accoutumer insensiblement au travail, et, s’il se peut, à bien écrire. Recommandez-lui ce point : c’est le premier échelon, je ne dis pas de la fortune, mais d’un état où l’on puisse ne pas mourir de faim ;
5° Quelles nouvelles de la Mérope et des jésuites ? Je suis bien aise que la nature, sans mélange de galanterie, ait ému votre cœur dévot ;
Mais pour être dévot on n’en est pas moins homme[2].
6° J’attends, outre le paquet où sont les estampes de M. de Caylus, un autre paquet où il y a des plumes d’or, et qui devrait déjà être arrivé ;