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Siècle, à la faveur de quelques notes que La Beaumelle y ajoute, et il peut vous servir. Il travaille au Journal de Francfort. Il connaît tous les tours de ce La Beaumelle, qui a été obligé de quitter successivement Copenhague, Berlin, Leipsick, et Gotha, et qui ne vit à présent à Francfort que du produit de sa plume.


2460. — À M. LE CHEVALIER DE LA TOUCHE[1].
Potsdam, 19 novembre.

Je sais très-bien, monsieur, que le rogaton que j’ai l’honneur de vous offrir n’est pas un présent digne de vous. Il faudrait avoir à vous présenter ou les Commentaires de César, ou ceux du roi de Prusse. Mais je vous dois un hommage, et on ne peut donner que ce qu’on a. Ne lisez pas cette misère tragique[2]. Il y a pourtant là un Lisois qui est un brave et digne homme, et dont le caractère n’est pas fait pour vous déplaire.

J’ai fait partir mon ballot. Il était pour Mme de Pompadour, mais j’ai peur d’avoir fait une faute en mettant l’adresse. Je suis si ignorant des choses de ce monde, que je ne sais pas encore si elle est duchesse ou non. Le roi[3] prétend qu’elle est duchesse de Vaujour ; on m’écrit de Paris qu’elle a les honneurs sans être duchesse. Je n’ai osé lui donner un titre que peut-être elle n’a point. Je vous supplie, monsieur, d’avoir la bonté de m’instruire, car ayant envoyé le paquet à M. de La Reynière, je suis encore à temps de réparer ma faute si j’en ai commis une.

Auriez-vous à présent quelque occasion, monsieur ? J’ai un paquet à faire remettre à M. le maréchal de Richelieu. Je l’adresserai à mon ami M. de Bussy, et j’aurai en ce cas recours à vos bontés. Je vous supplie de me les conserver. J’ai une grande impatience de vous remercier de vive voix et de vous assurer, monsieur, de mon respectueux attachement et de ma reconnaissance. V.


2461. — AU CARDINAL QUERINI.
Potsdam, 21 di novembre.

L’Eminenza Vostra adorna la dottrina col fregio dell’ ingegno, rinforza l’ ingegno col zelo, e compisce il zelo colla munificenza.

  1. Éditeur, Th. Foisset.
  2. Le Duc de Foix.
  3. Le roi de Prusse.