Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome37.djvu/569

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viole. Tout est égal dans ce monde, pourvu qu’on se porte bien et qu’on s’amuse.

Si bene vales, ego quidem non valeo … te amo, tua tueor[1]. Avez-vous reçu votre contrat[2] ? Songez, je vous en prie, au livre de l’abbé de Prades, et à la religion naturelle : c’est la bonne ; il faut l’avoir dans le cœur.


2507. — À M. LE SECRETAIRE PRINCIPAL
du conseil souverain de berne[3],
à berne en suisse
À Berlin, 20 janvier 1753.

Monsieur, je me flatte que Leurs Excellences me pardonneront mon ignorance du protocole, m’étant trouvé à la campagne malade, et sans livres qui pussent m’instruire. Je vous supplie de présenter ma lettre de la manière que vous jugerez le plus convenable. Mon banquier de Berlin, qui fit rendre ma première lettre, aurait dû m’avertir de ma faute. Je vous supplie, monsieur, de vouloir bien m’aider à la réparer, et à obtenir ce que je désire[4].

J’ai l’honneur d’être, avec les sentiments que je vous dois, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur.


Voltaire,
gentilhomme ordinaire de la chambre
du roi de France.

2508. — À LEURS EXCELLENCES
messieurs du conseil suprême
de berne en suisse[5].
Berlin, 26 janvier 1753.

Très-puissants et très-magnifiques seigneurs, Vos Excellences excuseront sans doute l’ignorance d’un homme de lettres qui,

  1. Pline, épître xi.
  2. Voyez le premier alinéa de la lettre 2395.
  3. Publiée dans la Suisse illustrée du 25 mai 1872, par M. C.-G. Kœnig, d’après l’original déposé dans les archives de Berne.
  4. Voyez la lettre du 25 novembre 1752, et la lettre suivante, adressées à messieurs du conseil suprême de Berne.
  5. Même source que la lettre précédente.