Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome41.djvu/102

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

N’est-il pas vrai que si nos porteurs d’eau faisaient des pièces de Théâtre, ils les feraient plus honnêtes ?

Je vous conte tout cela, madame, parce que j’en suis plein. N’est-il pas triste que le même pays qui a produit Newton ait produit ces monstres, et qu’il les admire ?

Portez-vous bien, madame ; tâchez d’avoir du plaisir : la chose n’est pas aisée, mais n’est pas impossible.

Mille respects de tout mon cœur.


4365. — À M. JOLY DE FLEURY[1].
intendant de bourgogne.
Aux Délices, près de Genève, 10 décembre 1760.

Monsieur, j’ai l’honneur de vous envoyer la lettre de M. de Courteilles, et ma déclaration en forme de requête en conséquence de sa lettre.

Je ne puis mieux m’adresser, monsieur, pour engager M. le président de Brosses à signer au bas de ma requête qu’il se désiste comme moi de la haute justice ci-devant contestée. C’est à vous, monsieur, c’est à votre équité que je dois la justice que le conseil m’a rendue[2].

Permettez que je joigne à ce paquet une autre requête plus importante.

J’ai l’honneur d’être avec bien du respect et de la reconnaissance[3], monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur.


Voltaire.

Souffrirez-vous que M. et Mme du But trouvent ici les assurances de mes obéissances très-humbles ?


4366. — AU ROI, EN SON CONSEIL[4].

Sire, François de Voltaire, gentilhomme ordinaire de votre chambre, possesseur actuel des terres de Tournay, Prégny et

  1. Éditeur, H. Beaune.
  2. On voit que Voltaire avait en partie obtenu grain de cause au conseil. Un arrêt de cette juridiction avait en effet enjoint au président de Brosses de justifier de ses droits à la justice de la Perrière.
  3. Ce dernier mot a été ajouté sur l’original avec une autre plume.
  4. Éditeur, H, Beaune.