compagnie qui avait besoin de vous, soyez mon confrère dans le petit nombre des élus qui marchent sur le serpent et sur le basilic. Je vous recommande l’inf… Adieu ; l’amitié est la consolation de ceux qui se trouvent accablés par les sots et par les méchants.
Je compte, monsieur, dans une entreprise qui regarde l’honneur de la nation, consulter l’Académie, et je dois d’autant plus recourir à sa décision, pour cette petite préface que je mets au devant du Cid, qu’il s’agit ici de l’Académie même et de son fondateur. C’est à elle à m’apprendre si j’ai concilié ce que je dois au public, à Corneille, au cardinal de Richelieu, à elle, et surtout à la vérité.
J’ose croire, monsieur, qu’il ne serait pas mal à propos qu’on indiquât une assemblée extraordinaire. Je vous préviens d’abord que je tiens de M. de Vendôme l’anecdote dont je parle[2]. Vous sentez combien elle est vraisemblable, et que je n’oserais la rapporter si elle n’était très-vraie.
Il me paraît qu’il ne sera pas indifférent qu’on sache que l’Académie daigne s’intéresser à mon projet. Le roi, notre protecteur, est le premier à donner l’exemple. Sa générosité charme tous les gens de lettres. Corneille sera plus honoré cent ans après sa mort qu’il ne le fut de son vivant ; c’est à moi de ne pas flétrir ses lauriers en y touchant.
Je vous enverrai l’Horace de Corneille avec les notes, dès que vous m’assurerez qu’on voudra bien les examiner.
Monsieur, voici un essai de ce que vous m’avez demandé ; je vous prie de le lire, et de l’envoyer à M, Schouvalow. Vous vous apercevez que j’ai travaillé sur des mémoires que je me suis procurés. C’est à M. de Schouvalow à décider si ces mémoires de ministres oculaires, qui sont très-véridiques, doivent être