Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome41.djvu/452

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

le supplie de daigner se souvenir de l’avocat Arnould, et je demande pardon de toutes mes libertés.

Adieu, monsieur, agréez les très-tendres respects de V.


4674. — À M.  L’ABBÉ D’OLIVET.
Ferney, 14 septembre.

Je fais réflexion, mon cher maître, que si l’on imprime la lettre en question[1], il y faut ajouter des choses essentielles à notre entreprise ; que cela peut tenir lieu d’un programme dont je n’aime point l’étalage ; que c’est une occasion de rendre adroitement justice à ceux qui les premiers ont favorisé un projet honorable à la nation ; que vous vous signaleriez vous-même en m’écrivant en réponse une petite lettre, laquelle ferait encore plus d’effet que la mienne et compagnie.

C’est une nouvelle occasion pour vous de donner un modèle de l’éloquence convenable aux gens de lettres qui s’écrivent avec une familiarité noble sur les matières de leur ressort. Je vais écrire en conformité à frère Thieriot, qui supprimera ma lettre jusqu’à nouvel ordre, en cas que vous la lui ayez déjà donnée ; et si elle n’est pas sortie de vos mains, il faut qu’elle y reste jusqu’à ce qu’elle soit digne de vous et du publics[2].


4675. — À M.  THIERIOT.
14 septembre.

Je crois que Père d’Olivet a communiqué à frère Thieriot une grande lettre de frère Voltaire[3] sur notre père commun Pierre Corneille. Je ne crois point qu’elle soit encore digne de voir le jour : il y faut ajouter des choses très-importantes ; supprimons-la, je vous en supplie, jusqu’à nouvel ordre. Je mande la même chose Ciceroniano Oliveto.

On ne croit pas ce soit M. Legouz qui soit l’auteur du Droit du Seigneur ; on dit que c’est un nommé Picardet, de l’Académie de Dijon, jeune homme qui a beaucoup de talent. Le fait est qu’elle est réellement d’un académicien honoraire de Dijon,

  1. Celle du 20 auguste ; voyez n° 4645.
  2. Au bas de cette lettre on trouve ces deux lignes écrites par Thieriot :

    « N’imprimez donc point. Je vous dirai ce qui rend impossible, quant à présent, ce que notre ami voudrait de moi, et ce que j’en voudrais moi-même. »

  3. Celle du 20 auguste, n° 4645.