presque rien pour les fermes du roi, et est pour nous d’une extrême importance. Je sens bien que nous sommes perdus si les fermiers généraux s’obstinent à vouloir se tromper ; mais si vous daignez nous protéger et parler, nous sommes sauvés.
J’ai l’honneur d’être avec beaucoup de respect et d’attachement, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur.
Depuis l’apparition que vous avez daigné faire dans nos déserts, nous avons eu beaucoup de conseillers de Paris et quelques membres du conseil, mais rien qui approche de vous.
J’ai chez moi un parent du Fétiche, encore plus petit que lui. C’est M. Fargès, maître des requêtes[2]. Je crois qu’il n’approuve pas son Fétiche, et qu’à la fin cette ridicule affaire sera abandonnée.
Adieu, monsieur ; Mme Denis et Mlle Corneille sont remplies de sensibité pour vous. Mlle Corneille vous regarde comme un de ses plus grands bienfaiteurs, et moi, je suis pénétré pour vous du plus tendre respect.
Vous êtes donc du comité, monsieur ; vous êtes un des anges ; vous avez vu l’œuvre des six jours. Je ne m’en suis pas repenti : je ne veux pas le noyer, comme on le dit d’un grand auteur[3] ; mais je veux le corriger, sans me mettre en colère comme lui.
Je vous dirai d’abord ce que j’ai déjà dit au comité, que votre idée de Clairon-Olympie[4] vous a trompé. Ce rôle n’est point du tout dans son caractère. Olympie est une fille de quinze ans, simple, tendre, effrayée, qui prend à la fin un parti affreux, parce que son ingénuité a causé la mort de sa mère, et qui n’élève la voix qu’au dernier vers, quand elle se jette dans le bûcher.