Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome42.djvu/128

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tecteur. Il est déjà venu chez nous, il y revient encore ; nous lui avons donné quelque petite avance sur l’édition. Il va à Paris. Qu’y deviendra-t-il quand il n’aura que son nom ?

Adieu, mon cher ami ; j’espère que ma lettre vous trouvera ou à Paris ou à Launay[1]. Mme Denis doit vous écrire. Nous sommes deux ici à qui vous coûtez bien des regrets. Je vous embrasse tendrement. V.

P. S. Pardon si je ne vous écris pas de ma main ; je suis d’une faiblesse extrême.


4908. — À M. FYOT DE LA MARCHE[2].
Aux Délices, 26 mai.

Mon respectable et digne magistrat, je fais un effort pour écrire ; l’attachement donne des forces ; permettez qu’en vous renouvelant mes remerciements sur vos estampes, je vous envoie une planche de Paris à laquelle je prie vos aimables artistes de se conformer, en faisant les corps des figures un peu moins gros.

Je voudrais bien avoir le mémoire du parlement ; j’ai celui des élus[3] : il faut entendre les deux partis. J’apprends que les contrebandiers délivrent avec leurs marchandises force coups de fusil dans la province, tot bella per orbem.

Je vois avec une extrême douleur que les états et le parlement enveniment leur querelle. Vous prenez le bon parti d’attendre à la Marche que le temps apaise ce que l’animosité produit. Heureusement il ne s’agit pas de religion, ainsi cette guerre finira.

Conservez vos bontés pour l’homme de France qui vous aime et qui vous respecte le plus. V.

    blissement à la fin de 1758. Des lettres patentes lui en accordèrent les produits pour trente ans. Le bénéfice, qui fut de 50,000 francs la première année, et que l’auteur espérait plus que doubler, était destiné, par Chamousset, à divers établissements de bienfaisance ; mais, dès 1760, il fut dépossédé. On lui accorda toutefois une pension viagère de vingt mille livres. (B.)

  1. Terre de Cideville.
  2. Éditeur, Th. Foisset.
  3. Rédigé par Varennes père.