tue et la plus embarrassante, et qu’il faut commencer par l’arracher ; je répliquerai :
Perge quo cœpisti pede.
La raison fait de grands progrès parmi nous ; mais gare qu’un jour le jansénisme ne fasse autant de mal que les jésuites en ont fait ! Que me servirait d’être délivré des renards, si on me livrait aux loups ? Dieu nous donne beaucoup de procureurs généraux qui aient, s’il est possible, votre éloquence et votre philosophie ! Je remarque que la philosophie est presque toujours venue à Paris des contrées septentrionales ; en récompense, Paris leur a toujours envoyé des modes.
J’oubliais de vous parler, monsieur, du procès de mes huguenots. Fussent-ils mahométans, vous leur donneriez gain de cause s’ils avaient raison.
Permettez, monsieur, que je vous renouvelle les sincères protestations de mon estime et de mon respect.
Mon cher ange, il est bien juste que M. le comte de Choiseul ait la consolation de vous tenir à Fontainebleau. Je m’imagine que votre esprit conciliant ne nuira pas à l’œuvre de la paix. Je vois bien des Anglais qui n’en veulent point, mais ils ne songent point que leur gouvernement doit plus de livres tournois qu’il n’y a de minutes depuis la création. J’en faisais le compte avec eux ces jours-ci, et il s’est trouvé juste.
Que M. le comte de Choiseul se garde bien de perdre un temps précieux à écrire à une marmotte des Alpes ; c’est bien assez qu’il soit content de mes sentiments, et qu’il ait la bonté de m’en assurer par vous.
Je ne sais plus où j’en suis pour Mariamne ; je n’ai point ici votre lettre où vous me parliez de quelques changements ; je me souviens seulement que vous me disiez que le second acte n’était pas fini. Cependant Mariamne sort pour aller
… consulter Dieu, l’honneur, et le devoir.
N’est-ce pas une raison de sortir quand on a de telles consultations à faire ? et ne voilà-t-il pas l’acte fini ? Vous parliez, mon