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Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome42.djvu/391

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plus convenable. C’est un établissement avantageux. Mlle Corneille en est en partie redevable à la protection de l’Académie, qui a honoré en elle le nom du grand Corneille, et qui a favorisé les souscriptions de l’édition, à laquelle je travaille continuellement, en faveur de sa nièce.

Je crois qu’il serait honorable pour la littérature que l’Académie daignât m’autoriser à signer pour elle au contrat de mariage. Le nom de Corneille peut mériter cette distinction. Vous me donneriez permission, monsieur, de mettre le nom du secrétaire perpétuel, de la part de l’Académie[1] ; ou bien vous auriez la bonté de m’envoyer les noms de messieurs les académiciens présents, en m’autorisant à honorer le contrat de leurs signatures. Ce dernier parti me paraît d’autant plus convenable que je compte signer pour M. le maréchal de Richelieu, comme doyen de l’Académie. J’attends les ordres de l’Académie, en laissant pour leur exécution une place dans le contrat.

Je vous prie, monsieur, de présenter à nos confrères mon profond respect.


5185. — À M. MOULTOU[2].

Le sacrement de mariage[3] dont je suis occupé, monsieur, a un peu nui à la sacrée tolérance dont je voudrais m’occuper souvent avec vous.

J’ai l’honneur de vous renvoyer les livres que vous avez bien voulu me prêter. Je voudrais bien que le petit livret que je prépare n’eût pas leur sort. Sûrement, ces livres-là, quelque bons qu’ils puissent être, n’ont pas été lus à Versailles ; et la première loi, dans une affaire comme celle-ci, est de se faire lire par ses juges. Ce n’est pas encore assez, il faut avoir des gens qui parlent, et j’espère que nous en aurons. Vous endoctrinerez Mme la duchesse d’Enville mieux que moi. Je vous prie, monsieur, de vouloir bien lui présenter mes profonds respects quand vous lui écrirez.

J’ai changé tout l’ouvrage, et je l’ai un peu augmenté pour le rendre plus curieux ; mais je ne sais si j’y aurai réussi. Je tâche d’y mettre des notes instructives pour éclaircir quelques passages de l’antiquité que je crains bien d’embrouiller, à la façon des commentateurs.

  1. Duclos signa au nom de l’Académie.
  2. Éditeur, A. Coquerel,
  3. Le mariage de Mlle Corneille avec M. Dupuits (13 février 1763).