Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome43.djvu/374

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J’ai reçu la traduction de Tancrède par M. Claudio Zucchi, qui me paraît avoir la politesse d’un homme de qualité, et ne point ressembler du tout au sieur Barretti. Heureux ceux qui cultivent comme vous les lettres par goût et par grandeur d’âme ! Les autres sont des laquais qui médisent de leurs maîtres dans l’antichambre.

Comptez toujours, monsieur, sur mon très-tendre respect.


5808. — À M. LE CONSEILLER TRONCHIN[1].
… Octobre.

On remercie tendrement M. François Tronchin et M. Tronchin Calandrin de leurs bontés : il est bon qu’ils sachent qu’il est très-faux qu’une certaine personne ait été chargée de remercier le conseil ou monsieur le premier syndic d’une certaine aventure. Si cette personne a fait cette démarche, elle ne peut l’avoir faite que par une grande indiscrétion, ou par beaucoup de mauvaise volonté. Il n’y a pas un ministre d’État de France qui n’ait écrit à celui qui a l’honneur d’envoyer ce petit billet à M. Tronchin.

Au reste, M. Abauzit sait très-bien que c’est lui qu’on a roussi dans les articles Apocalypse et Christianisme[2]. Le premier pasteur de Lausanne[3] est aussi très-bien informé qu’il a besoin d’onguent pour Messie, qui est tout entier de lui. Le présent évêque de Glocester[4] fera sans doute les mêmes remerciements pour trois articles, traduits mot à mot de sa Légation de Moïse. C’est dommage que Middleton et Locke soient morts : ils auraient eu les mêmes actions de grâces à rendre.

Au reste, celui qui écrit conservera toute sa vie la plus tendre amitié pour tous messieurs Tronchin.


5809. — À M. DUCLOS.
Aux Délices, 2 novembre.

Je vous supplie, mon cher confrère, de recevoir mes remerciements, et de vouloir bien présenter à M. le duc de Nivernais

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.
  2. On avait brûlé à Genève le Dictionnaire philosophique.
  3. Polier de Bottens.
  4. Warburton.