grande Babylone ; mais vous me permettrez, pour la première fois, de ne m’occuper que de vous faire connaître le dévouement sincère et respectueux, etc.
J’obéis à vos ordres, monsieur ; je vous envoie les deux lettres de M. Covelle[1], que j’ai trouvées avec beaucoup de peine. Si je trouve les deux autres que vous demandez, je ne manquerai pas de vous les faire parvenir, supposé que vous ayez reçu les premières.
M. Évrard m’a dit que vous aviez été malade ; j’y prends la part la plus sensible, ainsi que tous ceux qui ont eu l’honneur de vous voir à Genève. On nous a dit aujourd’hui que M. de Voltaire ne se portait pas trop bien : il s’est donné beaucoup de peine pour accommoder nos petits différends avant que nous eussions M. Hennin. Les magistrats et les citoyens lui en ont témoigné la plus grande satisfaction.
J’ai l’honneur d’être, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur.
Mes anges de paix, j’ai remis à M. Hennin les rameaux d’olivier que vous avez bien voulu m’envoyer. La consultation de vos avocats m’a paru, comme je vous l’ai mandé, pleine de raison et d’équité. Ils se sont trompés sur quelques usages de Genève, qu’ils ne peuvent connaître ; ils ont dit ce qui leur a paru juste ; et M. Hennin conciliera la justice et les convenances. Je crois surtout qu’il ne souffrira pas qu’on donne des soufflets impunément à nos présidents[2], et qu’il soutiendra la dignité de résident de France mieux que ne faisait ce pauvre petit Montpéroux.
Berne et Zurich sont près d’envoyer des médiateurs à cette