Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome44.djvu/474

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Scène IV.

FULIVE, JULIE, ALBINE.
JULIE.

Il m’échappe, il me fuit. Ô ciel ! m’a-t-il trompée ?
Autel, fatal autel ! Mânes du grand Pompée,
Votre fils devant vous m’a-t-il fait prosterner
Pour trahir mes douleurs et pour m’abandonner !

FULVIE.

S’il arrive un malheur, armez-vous de courage.
Il faut s’attendre à tout.

JULIE.

Il faut s’attendre à tout.Quel horrible langage !
S’il arrive un malheur ! Est-il donc arrivé ?

FULVIE.

Non, mais ayez un cœur plus grand, plus élevé.

JULIE.

Il l’est, mais il gémit ; vous haïssez, et j’aime.
Je crains tout pour Pompée, et non pas pour moi-même ;
Que fait-il ?

FULVIE.

Que fait-il ? Il vous sert. Les flambeaux dans ces lieux
De leur faible clarté ne frappent plus mes yeux.


etc., comme dans le manuscrit.

Je vous prie, monsieur, au nom de mon ami et au mien, d’imprimer suivant cette nouvelle leçon, et de faire un carton, si ce morceau a déjà été sous presse. Il faudra observer de changer l’ordre des scènes, car le petit monologue de Fulvie, qui faisait la ive scène, étant supprimé, il se trouve que la ve scène devient la ive, la vie devient la ve, et ainsi du reste.

Vous sentez, combien j’ai d’excuses à vous faire de vous accabler de tant de minuties. Je vous ruine en ports de lettres ; mais vous ennuyer est encore pis. L’amitié sera mon excuse ; je compte sur la vôtre. Ne doutez pas du véritable attachement que je vous ai voué depuis que je suis en commerce avec vous.