Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome45.djvu/105

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Vous savez sans doute que M. le professeur Vernet a fait imprimer son apologie. Je serais fâché que vous cessassiez de rire pour y répondre. Laissez la ce docteur, et continuez votre Batrachomyomachie[1].

6729, — À M. ÉLIE DE BEAUMONT.
À Ferney, le 9 février.

Je suis bien plus satisfait encore, mon cher Cicéron, de votre dernier mémoire sur la terre de Canon que des premiers. Vous prévenez toutes les objections, vous étouffez tous les murmures. Misericordia cum accusantibus erit. Je serai bien trompé si Cicéron ne gagne pas son procès pro domo sua[2]  ; et j’imagine que vous souperez à Canon, cette année, avec Mme de Beaumont : vous savez cependant qu’on n’est sûr de rien avec les hommes.

À l’égard de Sirven, je m’en remets entièrement à vous ; je n’ai plus rien ni à dire ni à faire. J’attends beaucoup de M. Chardon, qui est, je crois, rapporteur de votre affaire, et qui est sûrement celui des Sirven. Le père et les filles partiront, s’il le faut ; et si le père suffit, il partira seul. On n’attend que vos ordres, et ils seront exécutés sur-le-champ.

Notre petite société de Ferney est bien attachée à M. et à Mme de Beaumont ; nous voudrions que Canon et Ferney ne fussent pas si éloignés l’un de l’autre.

6730. — À M. DAMILAVILLE.
9 février.

Vous avez dû recevoir une lettre[3] pour M. Lembertad, et vous devez être informé du petit malheur arrivé à la géométrie. Cela est bien désagréable ; mais actuellement personne ne sait ce qu’il fait dans Genève.

Voici une lettre pour notre ami M. de Beaumont. J’exécute fidèlement ce que vous m’avez prescrit. Tâchez donc enfin que ce mémoire paraisse avant que les parties soient mortes de vieillesse.

Je crois vous avoir mandé que le roi de Danemark venait de se mettre dans le rang de nos bienfaiteurs. J’ai brelan de roi quatrième ; mais il faut que je gagne la partie. N’admirez-vous

  1. Le poëme de la Guerre de Genève.
  2. Titre d’un des discours de Cicéron.
  3. Elle manque.