mieux être sifflé par le parterre que d’être calomnié par les cagots.
Mes respects à Eudoxie ou Eudocie[1]1, et à monsieur son père, que j’aime de tout mon cœur.
Il est vrai que le diable est déchaîné. Votre confiseur[2] est devenu martyr, pour des confitures qui ne sont pas à mi-sucre. Il faut espérer que Mme de Boufflers abrégera le temps de ses souffrances. Je prendrai toutes les mesures possibles pour recevoir le présent de M. de Montcomble, malgré l’interruption de tout commerce avec Lyon.
Je vous demande en grâce de me ménager toujours les bontés de M. de Clausonet. Voici une plaisanterie[3] qui pourra vous réjouir, vous et M. Duché.
Adieu, monsieur ; je vous aime trop pour faire avec vous la moindre cérémonie.
Vous avez affligé ce pauvre La Harpe et moi : cela n’est pas bien ; il ne faut pas faire comme Dieu, qui damne ses créatures. Il y a quelques longueurs dans le commencement de son ouvrage[4]. On les retranche. La pièce est bonne, elle est utile. Au nom de Dieu, monsieur le marquis, ne brisez pas le cœur de mon petit La Harpe.
On jouera, je crois, le 25 ou le 26, ces polissons de Scythes. J’espère que vous aurez la bonté de m’informer de ce qu’il faudra y corriger. On ne voit pas les choses comme elles sont avec des lunettes de cent trente lieues.
Je me flatte que la Sorbonne s’accommodera avec le révérend père Marmontel pour la permission du Petit Carême de Bélisaire.
Je vous embrasse très-tendrement ; mais vous n’êtes pas assez ennemi du fanatisme ! V.