Mandez-moi sur votre honneur, je vous en prie, si vous avez eu aujourd’hui vendredi, 17 avril, un vent affreux et de la neige.
Connaissez-vous l’Anecdote sur Bélisaire ? Si vous ne l’avez pas, je vous l’enverrai, et tant que je serai près de Genève, je me charge de vous fournir toutes les nouveautés ; vous n’aurez qu’à parler. Adieu, mon cher confrère. Votre très-humble, etc.
Monsieur, la famille des Sirven a renvoyé selon vos ordres, à M. de Courteilles, le mémoire signé pour être remis à M. l’avocat de Beaumont par votre entremise ; ayez la bonté de le retirer avec les autres pièces.
Toute notre famille est fort étonnée et très-indignée de la démarche odieuse faite auprès de M. de Meaux. Il y a des hommes qui ne sont jamais occupés qu’à nuire. Nous prions Dieu, qui bénit notre petit commerce, qu’il ne vous fasse point tomber sous la dent de ces gens-là. M. Raitvole[1] dit vous avoir envoyé le livre cité par Fabricius[2], qu’il a eu bien de la peine à trouver. Il y a longtemps qu’on ne trouve plus dans nos quartiers de livres espagnols.
Mon épouse vous salue. J’ai l’honneur d’être très-cordialement.
Monsieur, vous m’avez prévenu ; j’aurais eu l’honneur de vous écrire, sans les maladies qui persécutent la fin de ma vie. Il ne me reste plus qu’un cœur aussi sensible à votre mérite et à votre générosité qu’au sort des malheureux. Les Sirven cessent déjà d’être infortunés depuis que vous avez pris leur défense. Leur principal objet était de mettre leur innocence en plein jour ; vous l’avez fait, l’Europe a prononcé, et les têtes couronnées à qui j’envoie votre mémoire ont jugé la cause avec le public. Un