Bernard de Fontenelle en avait quelques accès, et il vécut jusqu’à cent ans : c’est un avant-goût de la vie éternelle.
Il faut que je vous envoie quelque jour la Défense de mon oncle[1]. Il y a je ne sais quelle bavarderie orientale et hébraïque qui pourra amuser un savant comme vous.
J’admire votre style, et votre petite écriture nette et ferme ; pour moi, je suis obligé presque toujours de dicter. Vous êtes meliore luto que moi.
Non equidem invideo ; miror magis…
Mes respects à l’Académie, je vous en supplie ; et quelques sifflets, si vous le voulez, à la Sorbonne.
Et, sur ce, je vous embrasse de tout mon cœur, avec les sentiments les plus inaltérables. Ainsi fait ma nièce.
Je suis, il est vrai, à mon cinquième accès de fièvre, et j’ai soixante et quatorze ans. Mais tant que je ne serai pas mort, j’embrasserai avec avidité ce que vous me proposez. Je crois même que votre projet me fera vivre. Les grandes passions donnent des forces. Je suis idolâtre de trois choses : de la liberté, de la tolérance, et de votre impératrice ; je prie ces trois divinités de m’inspirer. J’attends vos ordres.
J’ai l’honneur d’être, avec le plus tendre respect, etc.
Madame, j’obéis à vos ordres : j’envoie à Votre Altesse sérénissime la Défense de mon oncle, et je suis fâché de vous l’envoyer, parce qu’elle ne vous amusera guère ; mais il faut obéir. C’est la réponse d’un pédant à un pédant, et il s’agit de choses très--