courage aux laïques. L’idole de Sérapis tombe en pièces : ou ne verra que des rats et des araignées dans le creux de sa tête. Il se peut très-bien faire que les Italiens nous devancent, car vous savez que les Welches arrivent toujours les derniers en tout, excepté en falbalas et en pompons.
Je n’ai point entendu parler des prétendues faveurs du parlement de Paris[1]. J’ai un neveu actuellement conseiller à la Tournelle, qui ne m’aurait pas laissé ignorer tant de bontés. On ne fait pas toujours tout ce qu’on serait capable de faire.
Portez-vous bien, mon cher vrai philosophe, et cultivez tout doucement la vigne du Seigneur.
Monsieur, je suppose que vous me croyez un peu d’inconséquence : je vous ai prié[3], il y a environ un an, de m envoyer tout ce qui jamais a été écrit par l’auteur dont j’aime le mieux à lire les ouvrages ; j’ai reçu au mois de mai passé le ballot que j’ai désiré, accompagné du buste de l’homme le plus illustre de notre siècle, au cou duquel j’ai trouvé un ordre de chevalerie d’une couleur aussi vive que l’imagination de celui que le plâtre représentait. Jusqu’alors j’ignorais la toison que le ruban soutenait, je ne l’ai trouvée dans aucun livre, dans aucune annale, et par conséquent j’ai jugé que c’était une politesse de mon bon ami le neveu de l’abbé Bazin, dont Dieu veuille conserver la santé longues années !
J’ai senti une égale satisfaction de l’un et l’autre envoi : ils font depuis six mois le plus bel ornement de mon appartement, et mon étude journalière ; mais jusqu’ici je ne vous en ai accusé ni la réception, ni fait mes remerciements. Voici comme je raisonnais : un morceau de papier mal griffoné et rempli de mauvais français est un remerciement stérile pour un tel homme ; il faut lui faire mon compliment par quelque action qui puisse lui plaire. Différents faits se sont présentés, mais le détail en serait trop long ; enfin j’ai cru que le meilleur serait de donner par moi-même un exemple qui pût devenir utile aux hommes. Je me suis souvenue que par bonheur je n’avais pas eu la petite vérole. J’ai fait écrire en Angleterre pour avoir un inoculateur : le fameux docteur Dimsdale s’est résolu à passer en Russie. C’est vraiment un habile homme, à qui de six mille inoculés il n’est mort qu’un