Vous pardonnerez, messieurs, à un vieillard malade, s’il n’a pas répondu plus tôt à votre lettre obligeante. Je ne manquerai pas de vous faire tenir sa médaille dès qu’elle sera finie ; vous me faites beaucoup d’honneur de l’accepter.
Je voudrais que mon âge et ma santé me permissent d’être un jour le témoin de vos progrès, et de renouveler, dans l’ancienne métropole des arts, les sentiments avec lesquels j’ai l’honneur d’être, messieurs, votre très-humble et très-obéissant serviteur.
Voici, mon cher ami, un petit mémoire sur la facétie en question. Je tâcherai de faire partir, par la première poste, deux exemplaires. Je pourrai même les corriger à la main, afin qu’ils soient plus dignes de vos bontés et de vos remarques.
Je vous embrasse en idée, avec l’espérance consolante de vous revoir.
Mon héros souffrira-t-il qu’on donne de vieille musique à une jeune princesse[4] ? Je lui répète et je l’assure que l’opéra de M. de La Borde est rempli de morceaux charmants, qui tiennent de l’italien autant que du français.
Qui favorisera un premier valet de chambre du roi, si ce n’est un premier gentilhomme de la chambre ? L’amie[5] de mon
- ↑ Éditeur, G. Avenel. — Jean Houel, peintre et graveur, né à Rome en 1735, mort à Paris en 1813 ; Hubert Robert, son ami et compagnon de voyage, né à Paris en 1735, mort en 1808. Allant en Italie, après l’élection du pape Clément XIV, ils furent présentés à Voltaire. La médaille dont il est question dans cette lettre est celle que Waechter venait de faire à Ferney pour l’électeur palatin Charles-Théodore.
- ↑ Éditeurs, de Cayrol et François. — Ce billet doit avoir été adressé à Bordes.
- ↑ Éditeurs, de Cayrol et François.
- ↑ Marie-Antoinette.
- ↑ La Du Barry.