héros ne doit-elle pas s’intéresser à faire donner une belle fête ? Cela ne lui fera-t-il pas honneur ? Je crois qu’elle n’a qu’à témoigner sa volonté. Je ne doute pas que M. le duc d’Aumont ne se fasse un plaisir de lui donner l’opéra qu’elle demandera. Si j’osais répondre de quelque chose, ce serait du succès de cette musique. En vérité, il est honteux de donner du réchauffé à une dauphine. Vous avez soutenu la gloire de la nation dans des occasions un peu plus sérieuses, et vous ne l’abandonnerez pas quand il s’agit de plaisirs. Il ne vous en coûtera que trois ou quatre paroles, et à votre amie autant.
Ne rejetez pas la prière du plus ancien, du plus tendre et du plus respectueux de vos courtisans. Tout mourant qu’il est, il s’intéresse fort aux plaisirs des vivants ; mais il vous est encore plus attaché qu’à tous les plaisirs de la cour.
Il vous supplie, monseigneur, d’agréer son profond respect.
Monseigneur le duc de Wurtemberg me doit, par billet à ordre au mois de mars passé, trente-cinq mille livres, et autant l’année prochaine. Son Altesse sérénissime propose de me subroger à la créance du sieur Dietrich de Strasbourg, auquel elle doit 96,000 livres, moyennant que je lui prête ces 96,000 livres, remboursables en quatre ans, à 24,000 livres par an avec les intérêts légitimes. Pour cet effet, on veut que je rétrocède les deux billets de 70,000 francs, et que je fournisse le reste argent comptant.
Quoique à mon âge de soixante-quinze ans ce marché soit peu avantageux, je l’accepte : et même, pour marquer à Son Altesse sérénissime mon attachement respectueux, je me relâche des cinq pour cent d’intérêt que j’aurais si cet acte était passé à Genève ou à Montbéliard.
Je me réduis à quatre pour cent, et j’espère que monseigneur le duc de Wurtemberg sera content de mon procédé.
Voici un compte net du payement à faire de ces 96,000 livres, avec l’intérêt à quatre pour cent en quatre années.
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Il observera que j’emprunte à six, et que je prête à quatre. Je me flatte que M. Dupont rédigera le tout dans la meilleure forme ; que je serai payé de tout ce qu’on me doit, exactement