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Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome46.djvu/515

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année 1769.

l’article Dramatique ; et cela vaudrait mieux que la Conversation de l’intendant des menus avec l’abbé Grisel[1].

Il est bien plaisant, monsieur, que Jean-Jacques ait écrit contre les spectacles en faisant une mauvaise comédie, et contre les romans en faisant un mauvais roman. Mais qu’attendre d’un polisson qui dit, dans je ne sais quel Émile, que M. le dauphin pourrait faire un bon mariage en épousant la fille du bourreau ? Cet inconcevable fou descend en droite ligne du chien de Diogène : vous lui faites bien de l’honneur de prononcer son nom.

Si vous poussiez la générosité jusqu’à nous envoyer ce qui regarde les spectacles, vous pouvez être sûr du plus profond secret. Vous n’auriez qu’à faire adresser le paquet à M. Vasselier, premier commis des bureaux des postes à Lyon. Je ne mérite pas cette bonté de votre part ; mais accordez-la au public, et agréez l’extrême vénération et l’attachement très-respectueux du pauvre vieillard des montagnes.

Voltaire.
7723. — À M. LE CONSEILLER LE BAULT[2].
À Ferney, 6 décembre.

Monsieur, vous êtes charitable, je bois du vinaigre, j’ai recours à vos bontés : je vous supplie de m’envoyer cent bouteilles de votre vin rouge et cent bouteilles du joli petit vin blanc de Mme Le Bault. Ayez pitié d’un pauvre malade qui vous est bien véritablement attaché.

J’ai l’honneur d’être, avec bien du respect, de M.et de Mme Le Bault le très-humble et très-obéissant serviteur.

Voltaire.
7724. — À M. PANCKOUCKE.
6 décembre.

Vous savez, monsieur, que je vous regarde comme un homme de lettres et comme mon ami ; c’est à ces titres que je vous écris.

On a besoin sans doute d’un supplément à l’Encyclopédie ; on

  1. Tome XXIV, page 239.
  2. Éditeur, de Mandat-Grancey.