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Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome47.djvu/559

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ANNÉE 1771.

Ferney[1]. Je vous demande vos bontés pour lui, et j’espère que vous l’en trouverez digne.

C’est samedi prochain 23 que nous donnerons un successeur à ce prince dont le nom a si stérilement chargé notre liste. Je ne vous réponds pas que nous avons un bon poëte ; nous en aurions un, et même deux, si j’en étais cru, mais je tâcherai du moins que nous ayons un homme de lettres honnête, et qui prenne intérêt à la cause commune. C’est à peu près tout ce que nous pouvons faire dans les circonstances présentes ; et vous penseriez de même, si vous voyiez de près l’état des choses. Adieu, mon cher et illustre maître ; je vous embrasse tendrement.

8411. — À M. HENNIN.
18 novembre.

Le vieux malade et Mme Denis font bien leurs compliments à M. Hennin, et souhaitent un bon voyage à M. et Mme Le Gendre[2].

Le parlement de Grenoble est réduit à quarante membres.

L’impôt sur la nouvelle noblesse est perçu depuis longtemps par les subdélégués. Il produit beaucoup, et n’est point affermé 300,000 livres.

L’impôt de 60 livres par quintal, sur les livres étrangers, est enregistré depuis longtemps.

Le conseil supérieur de Lyon a été reçu à sa rentrée avec des battements de mains.

C’est une compagnie de Paris qui a traité des nouvelles charges d’agent de change à Lyon.

L’impératrice de Russie a payé les artistes de Ferney.

La peste n’est point à Moscou ; du moins on ne veut pas que ce soit peste.

Je reçois une lettre[3]. Ce n’est point la peste.

La peste est au trésor royal à Paris.

8412. — DE M. HENNIN[4].
À Genève, 18 novembre.

Mes parents n’ont pas pu, monsieur, recevoir votre compliment, qui les aurait beaucoup flattés. Ils étaient partis.

Vous êtes donc devenu le médecin Tant-mieux. Je vous en félicite. Lorsque j’aurai rencontré le médecin Tant-pis, qui est fort en vogue depuis

  1. Voyez lettre 8398.
  2. Sœur et beau-frère de Hennin.
  3. La lettre 8387.
  4. Correspondance inédite de Voltaire avec P.-M. Hennin, 1825.