flatte que si ce petit ouvrage[1] peut parvenir à l’évêque protecteur d’un Sabatier, il connaîtra du moins le personnage, et il est bien nécessaire que ce coquin soit connu. Faites passer, je vous prie, un exemplaire à M. Saurin, et mettez les autres dans d’aussi bonnes mains. Si vous jugez que le petit écrit puisse faire du bien, on vous en fera tenir dans l’occasion.
Il y a de très-honnêtes athées, d’accord ; mais un Sabatier, ennemi de Dieu et des hommes, ne doit point être ménagé. Raton tire hardiment les marrons du feu en cette occasion. Raton recommande ses pattes à son cher et illustre Bertrand, qu’il aimera tendrement jusqu’au dernier moment de sa vie.
L’imprimeur dont vous vous plaignez, monsieur, a beaucoup de goût et a très-bien servi les gens qui en ont, en imprimant votre juste et bel ouvrage sur Louis XIV[2].
Vous faites des vers comme on en faisait de son temps.
J’ignore depuis longtemps ce que vous faites. Je voudrais bien que l’acquisition que vous fîtes autrefois, dans mon voisinage, eût été à Ferney. Il est devenu un lieu moins indigne de vous. Il y a plusieurs maisons jolies. J’y ai établi une colonie d’horlogers assez considérable. Elle prospère ; c’est ma consolation dans les souffrances continuelles qui tourmentent ma vieillesse ; mais ma consolation la plus chère est le souvenir dont vous honorez votre très-humble, très-vieux, et très-malade serviteur.
On me charge de faire un abrégé des principales choses qui distinguent mon héros. Cela doit s’imprimer avec votre estampe
- ↑ Il doit être ici question du Dialogue de Pégase et du Vieillard (voyez tome X).
- ↑ Dans le volume intitulé les Lois de Minos, tragédie, avec les notes de M. de Morza, et plusieurs pièces curieuses détachées, 1773, in-8o de xv et 395 pages (voyez tome VII, page 166, et ci-dessus, lettre 8792), on trouve, page 277, le poëme de M. de Ximenès, intitulé les Lettres ont autant contribué à la gloire de Louis XIV qu’il avait contribué à leurs progrès.