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Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome48.djvu/571

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sait nulle nouvelle de ce monde-ci, mais il en apprendra bientôt de l’autre. Il fait toujours des vœux pour que sainte Tolérance soit la première sainte de tous les bons catholiques, et il regarde votre amitié comme une de ses plus chères consolations. V.

9047. — À M. FABRY.
3 février.

Je ne voudrais pas, monsieur, fatiguer vos bontés ; mais on vient tous les jours me prier de vous importuner pour un pauvre imbécile qui fournissait autrefois du pain aux comédiens établis à Chatelaine. Il se nomme Pélissier ; on dit qu’il est en prison en Gex depuis six mois, pour avoir dit qu’il s’appelait Péant. S’il s’est trompé de nom, il en est bien puni. Si vous pouvez avoir la bonté de lui faire accorder la permission de vendre du pain chez lui, au lieu d’être au pain du roi, ce sera une de vos bonnes actions. Me voilà quitte de ma commission.

J’ai l’honneur d’être, avec le plus respectueux attachement, etc.

Voltaire.
9048. — À M. RAIMOND,
directeur de la poste aux lettres, à besançon.
À Ferney, 7 février.

M. d’Ogny, monsieur, a la bonté de vouloir bien se charger lui-même de faire parvenir à leur destination les envois de la petite colonie que j’ai établie à Ferney. Besançon est si près que j’ai cru devoir épargner le chemin de Ferney à Paris, et de Paris en Franche-Comté ; je me suis flatté que vous auriez pour moi la même bonté que M. d’Ogny, et que vous voudriez bien faire remettre aux sieurs Pellier et Pochet, dans votre ville, la petite boîte que je prends la liberté de vous envoyer, et qu’on demande avec le plus grand empressement : je vous serai très-obligé ; la bienveillance que vous aurez pour une société naissante, dont vous serez un des bienfaiteurs, nous sera extrêmement précieuse. Je voudrais bien être à portée de recevoir quelques-uns de vos ordres.

J’ai l’honneur d’être, avec tous les sentiments que je vous dois, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur.