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VARIANTES DE HOME SAUVEE. 279

Quand tu reçus ma foi, tu sais qu’en ces moments Le serment que je lis valut tous les serments. Ahl quelques attentats que ta fureur prépare, Je ne puis te trahir… ni t’approuver, barbare.

C ATI LIN. \.

Vous approuverez tout lorsque nos ennemis Viendront à vos genoux, désarmés et soumis, Implorer en tremblant la clémence d’un homme Dont dépendra leur vie et le destin de Rome. Laissez-moi préparer ma gloire et vos grandeurs ; Espérez tout ; allez.

AU RÉ LIE.

Laisse-moi mes" terreurs. Tu n’es qu’ambitieux, je ne suis que sensible, Et je vois mieux que toi dans quel état horrible Tu vas plonger des jours que j’avais crus heureux. Poursuis, trame sans moi tes complots ténébreux. Méprise mes conseils, accable un cœur trop tendre. Creuse à ton gré l’abîme où tu nous fais descendre. J’en vois toute l’horreur, et j’en pâlis d’effroi ; Mais en te condamnant, je m’y jette après toi.

CATILI.XA.

Faites plus, Aurélie, écartez vos alarmes,

Jouissez avec nous du succès de nos armes,

Prenez des sentiments tels qu’en avaient conçus

L’épouse de Sylla, celle de Marins ;

Tels que mon nom, ma gloire et mon cœur le demandent.

Regardez d’un œil sec les pjrils qui m’attendent :

Soyez digne de moi. Le sceptre dos humains

A’est point fait pour passer en de tremblantes mains.

Apprenez que mon camp, qui s’approche eu silence.

Dans une heure, au plus tard, attend votre présence.

Que l’auguste moitié du premier des humains

S’accoutume à jouir des honneurs souverains ;

Que mon fils au berceau, mon fils né pour la guerre.

Soit porté dans vos bras aux vainqueurs de la terre ;

Que votre père enfin reconnaisse aujourd’hui

Les intérêts sacrjs qui m’unissent à lui ;

Qu’il respecte son gendre, et qu’il n’ose me nuire.

Mais avant qu’en mon camp je vous fasse conduire.

Je veux qu’à ce consul, à mon lâche rival,

Vous fassiez parvenir ce billet si fatal.

J’ai mes raisons, je veux qu’il apprenne à connaître

Et tout ce qu’est César, et tout ce qu’il peut être.

Laissez, sans vous troubler, tout le reste à mes soins :

Vainqueur et couronné, cotte nuit je vous joins.

I’ai, ’t' 238, vers 2’J. — (> vers cl les sept ([ui lo suivent sont pris diins ’édition de Uerlin, l7o2, et dans celle de Dresde, 17 : j3. B.,

Page 239, vers 7 :

A l I\ K 1. 1 E.

Commence donc par moi, qu’il faudra désarmer ;